Mettre doucement les musiques
pour litre les textes
ma petite maison se dresse encore.
Ses murs bleus s’embrasent de soleil intérieur,
ses vitraux éclatent en éclairs verts et saphir,
son unique palmier déploie des frondes de rêve.
Chaque ligne, chaque couleur,
est le fil lumineux qui relie
le présent à l’odeur chaude des fleurs passées,
au murmure des soirs tranquilles,
là-bas, au bout de l’impasse,
de l’autre côté du temps.
Ils s’installent en nous, lentement, jusqu’à devenir notre paysage intérieur.
Ma petite maison, là-bas, au bout de l’impasse, n’est plus faite de pierres ni de bois :
Elle est tissée de lumière, de vitraux imaginaires, de murs penchés vers la rêverie. Ses couleurs ne sont pas celles que l’œil voyait autrefois,
mais celles que l’âme garde, amplifiées par le temps et la tendresse.
elle continue de vivre non pas comme une relique figée,
mais comme une maison intérieure, un abri secret.
Chaque trait, chaque éclat, est un battement de mémoire.
Et tant que je la dessine encore, elle demeure...
Elle pousse dans le jardin de ma mémoire.
Mettre doucement la musique
Il songe à la fragilité de l'existence humaine, à la brièveté de nos vies comparées à l'éternité du cosmos. "Sommes-nous plus que des grains de poussière emportés par le vent de l'univers ?", se demande-t-il.
Ses pensées dérivent vers la nature de la réalité. "Qu'est-ce qui est réel ? Qu'est-ce qui n'est qu'illusion ?" Il pense aux rêves, ces mondes éphémères que nous créons chaque nuit, et se demande si notre réalité éveillée n'est pas, elle aussi, une sorte de rêve collectif.
Il pense à l'amour, cette force mystérieuse qui unit les êtres et transcende le temps et l'espace. "L'amour est-il une énergie universelle, une vibration qui résonne à travers l'univers ? Ou bien est-il une création humaine, une illusion née de nos désirs et de nos peurs ?" Il se souvient des moments de bonheur partagé, des regards échangés, des mots murmurés, et se dit que, quelle que soit sa nature, l'amour est ce qui donne un sens à notre existence.
Le rêveur se laisse bercer par le doux murmure de la nuit. Il écoute le vent, le chant des oiseaux nocturnes, le bruissement des feuilles. Il se sent en harmonie avec la nature, comme si chaque élément de ce monde était une extension de lui-même. "Peut-être que la véritable sagesse réside dans cette connexion, dans cette capacité à ressentir l'unité de toute chose."
Alors que l'aube commence à poindre, le rêveur se dit que chaque nuit est une invitation à explorer les profondeurs de notre être, à questionner nos certitudes, à rêver d'un monde meilleur. Il se lève, le cœur empli de gratitude pour ces moments de réflexion, et se prépare à affronter une nouvelle journée, enrichi par les mystères et les merveilles de la nuit...>>
Mon cher ami, le texte est bien long,
Prends le temps de le lire, et dis-moi également comment
tu interprètes le dessin.
À bientôt de te lire.
Même quand je suis absent, il reste habité.
Dans la pénombre ou sous la clarté oblique d’une fenêtre,
des silhouettes guettent, immobiles, veillant sur le lieu.
des morceaux de matière arrachés au silence.
mais leur présence emplit toute la pièce.
Chacune semble porter une mémoire plus vaste qu’elle,
un fragment d’épopée ancienne que seul l’artiste sait entendre.
C'est un panthéon secret, intérieur, où chaque figure porte une part
Un dieu aux cornes brisées, un guerrier figé dans un pas interrompu,
une déesse sans visage, un animal pétrifié dans la tension du mouvement.
Tous dialoguent dans une langue que je suis seul à entendre...
Mon regard les effleure, ma main souvent les reprend,
corrige un détail, ajoute une ombre de matière.
Je m’assois ensuite devant ma table, la feuille blanche devant moi,
Alors, un silence s’installe, lourd, mais habité.
Je ferme les yeux dans ce silence, la musique s’élève en moi
une musique sans instrument, sans paroles,
faite de visions et d’éclats.
et eux, patiemment, m'ouvrent les portes du rêve.
J'ai bâti mon propre panthéon, non pas pour être adoré,
mais pour me souvenir qu’un homme peut peupler le monde
avec ses rêves en noir et blanc.
m’offre sa bouche d’écaille,
et dans ce baiser,
l’univers chavire
en silence vibrant...
Le geste de tendre un baiser au poisson (le tacot) évoque une union entre l’humain et l’animal, le terrestre et l’aquatique. Le poisson est souvent symbole de vie, de mystère, d’abondance. Ici, il devient partenaire d’un rituel intime, presque sacré...
"Le baisé du tacot"
Dans la nuit trouée d’une éclipse,
je tends mes lèvres à la chair d’écaille,
un poisson surgit de l’ombre,
comme un secret offert par la mer.
Ses yeux ronds sont des planètes,
ses nageoires, des éclats d’étoiles,
et je l’embrasse —
non pour le posséder,
mais pour l’unir à ma respiration.
Autour de nous,
les oiseaux découpent des flèches blanches,
les arbres s’élancent en triangles de prières,
et la géométrie du monde
se met à battre comme un tambour.
C’est un staccato d’instants,
un vibrato de lumière,
où le silence s’enroule de musique.
Et dans ce baiser aquatique,
dans ce geste inutile et absolu,
je goûte l’étrange jouissance
de devenir à la fois homme, poisson,
et fragment de l’univers.
F.C
*******
Je
venais de terminer les esquisses pour le futur blog "Ulysse et le
cyclope", fini tard dans la nuit. Le lendemain, mes croquis avaient
disparu, faisant place à cet énigmatique visage… Stupeur ! Je ne me
souviens de rien. Je pris ce dessin sur lequel j'écrivis.
"Je préférerais que tu ne fusses pas né"
. Que croyez-vous qu'il arriva ?
Quand l’imaginaire franchit la nuit.
La veille au soir, je venais d’achever une série d’esquisses pour le futur article
"Ulysse et le cyclope"
La lampe jetait sur mon bureau une lumière blafarde, et le papier
vibrait sous mes traits nerveux. Je m’étais perdu dans ces contours
monstrueux, dans cet œil unique qui fixe et juge. Il était tard, si tard
que le silence avait cessé d’être paisible. Je suis allé me coucher, rassuré par la présence de mes dessins empilés sur le bureau.
Le lendemain matin… plus rien !
À la place de mes croquis, une seule feuille. Une silhouette blanche
griffée sur fondnoir noir, une tête aux proportions improbables et cet œil,immense me fixant.
Je ne me souvenais pas l’avoir dessiné. Pas une seconde. Et pourtant, il était là, devant moi, comme si quelqu’un, ou quelque chose, avait travaillé pendant mon sommeil.
Pris d’une impulsion absurde, j’ai écrit au bas de ce dessin :
« Je préférerais que tu ne fusses pas né. »
Une phrase surgie de nulle part.
Je ne devrais peut-être pas vous raconter la suite.
Car depuis, je sens son regard partout. Dans les ombres, dans le miroir, dans mes rêves.
Chaque fois que je ferme les yeux, il est là, cet œil solitaire.
Il m’attend. !
Je crois qu’en écrivant cette phrase, je l’ai réveillé.
ET,
Vous qui lisez ces lignes… Vous l’avez vu aussi, n’est-ce pas ?
Ce mail, ne put jamais quitter mon ordit !...
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